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Si l’année 2024 a été bonne pour les actions en général, elle a été particulièrement faste pour le Fonds nord-américain de dividendes TD, d’une valeur de 6,1 milliards de dollars canadiens, coté Bronze.

Avec des positions de premier plan qui comprennent les acteurs de l’intelligence artificielle Nvidia NVDA et Broadcom AVGO, ainsi que des banques canadiennes qui ont affiché de gros rendements, Fonds nord-américain de dividendes TD, série F a rapporté 39,68 % jusqu'à présent en 2024, ce qui le place dans le premier centile de la catégorie des actions nord-américaines. Le solide historique du fonds remonte à plusieurs années, les actions de la catégorie F se classant parmi les 10 % les plus performants sur les trois et cinq dernières années.

S‘agit-il d’une sélection fortuite de titres, d’une concentration sur les bons secteurs ou de l’évitement de titres qui sont des pièges inhérents ? La réponse est une combinaison de facteurs, selon le gestionnaire de portefeuille Ben Gossack.

" La façon dont nous choisissons nos actions est que nous faisons des paris sur les tendances long terme “, explique M. Gossack, qui a rejoint Gestion de Placements TD en 2009. “Il peut s‘agir de l’électrification, de la décarbonisation ou du passage à l’informatique dématérialisée. Nous nous intéressons beaucoup à ce que font les êtres humains et recherchons des tendances séculaires. Mais si nous devions attribuer les rendements du fonds, cela viendrait de notre sélection de titres.”

Par exemple, selon Morningstar Direct, sur le gain d’environ 40% du fonds en 2024, 5,78 points de pourcentage sont attribuables à Nvidia, sa deuxième plus grande participation, qui a augmenté de 187% cette année. Un autre 3,58 points de pourcentage provient de la plus grande position du fonds, Broadcom. De nombreux autres titres du top 10 ont progressé de 40 à 70 %.

À la recherche d’entreprises de croissance de grande qualité

M. Gossack travaille aux côtés des gestionnaires de portefeuille Damian Fernandes et David Mau. Outre ce fonds, M. Gossack et ses collègues supervisent une série de fonds d’actions nord-américaines, américaines et mondiales qui représentent environ 45 milliards de dollars canadiens d’actifs. Ils sont assistés par une équipe de 23 analystes sectoriels. “Nous pensons que le marché récompense les entreprises qui font preuve de croissance”, explique-t-il. “Nous concentrons donc nos recherches sur l’identification de sociétés de haute qualité positionnées pour bénéficier de tendances séculaires croissantes.”

M. Gossack admet que le fait de commettre moins d’erreurs fait également partie de la réussite : “Je compare le processus au golf, que je suis en train d’apprendre. Il en va de même pour la gestion active de portefeuille. C’est une chose de choisir les bons titres, mais c’en est une autre de faire moins d’erreurs que les autres”.

Par exemple, il a évité les sociétés dont les bilans présentent un fort effet de levier, comme les valeurs des télécommunications et certaines sociétés de pipelines. “Elles nécessitent de nombreuses dépenses d’investissement pour stimuler la croissance, et il n’est pas certain que leur modèle d’entreprise permette de récupérer ces investissements”, explique-t-il. “Elles représentent l’inverse de ce que je recherche. Nous avons tendance à éviter les entreprises qui ne sont pas vraiment liées à des tendances long terme et qui n’ont pas de ROIC [rendements des investissements] supérieurs.” En revanche, un examen plus approfondi des 46 sociétés du portefeuille montre qu’elles ont tendance à être “peu capitalistiques”, avec “des RCI élevés et des flux de trésorerie croissants”, explique M. Gossack.

Le fonds, qui ne détient que des actions versant des dividendes, a un rendement courant de 1,5 %. Il est important de noter que ces dividendes augmentent en moyenne de 18 % par an. Bien qu’il n’y ait pas de seuil spécifique pour la croissance des dividendes, les gérants recherchent généralement des sociétés ayant des ratios de distribution raisonnables qui peuvent atteindre une croissance des dividendes élevée, à un ou deux chiffres. “Si vous pouvez trouver une société de grande qualité qui augmente régulièrement son dividende année après année, le marché devrait finir par reconnaître et récompenser la valeur de ses actions”, explique M. Gossack. “Dans le cas contraire, des sociétés comme Microsoft, dont le rendement est actuellement inférieur à 1 % mais qui a augmenté son dividende de 10 % par an au cours des cinq dernières années, se retrouveraient avec un rendement de dividende à un chiffre élevé - typiquement associé à des sociétés dont les dividendes sont à risque.”

Environ 67 % du portefeuille est composé d’actions américaines, et 30 % d’actions canadiennes. Il est dominé par les valeurs financières, qui représentent 24 % du portefeuille, suivies par 20 % de valeurs technologiques, 18 % de valeurs industrielles et 7 % de valeurs de santé. Bien que le fonds soit relativement concentré, l’atténuation du risque est un autre facteur qui a contribué à la performance. “La raison pour laquelle nous le maintenons en dessous de 50 titres est que lorsque nous avons raison sur une tendance long terme et que nous choisissons le bon titre, cela devrait créer une performance alpha“, explique M. Gossack, faisant référence aux mesures de surperformance par rapport à un indice de référence. ”Nous essayons de viser un risque actif d’environ 2 %. Si nous avons raison, cela devrait contribuer à générer de l’alpha. Mais supposons que nous ayons raison ou tort au sujet d’une société qui gère mal ses attentes en matière de bénéfices et qui chute de 10 %. Cela pourrait ne représenter qu’un impact de 20 points de base sur notre alpha, ce qui nous aide à gérer notre performance à la baisse.

L'équipe de M. Gossack souligne qu‘il y a beaucoup de risques lorsque les gestionnaires font des paris dits composés. Il explique : “Disons que vous avez parié sur l‘intelligence artificielle et les centres de données nécessaires pour alimenter cette technologie. Par exemple, vous possédez une société d‘électricité nucléaire parce que vous pensez que les centres de données utiliseront l’énergie nucléaire. En outre, vous possédez plusieurs entreprises industrielles spécialisées dans l’équipement électrique et le chauffage, la ventilation et la climatisation pour gérer les charges électriques au sein du centre de données et assurer la climatisation. En outre, vous pouvez également détenir plusieurs sociétés de semi-conducteurs, de logiciels et d’hébergement de centres de données qui gèrent et pilotent les calculs de l’IA. Bien que le portefeuille soit diversifié sur le plan de l’exposition sectorielle, sa performance dépend toujours d’un pari très important. Cela pourrait introduire un risque important de baisse de la performance lorsque le cycle d’investissement dans les centres de données se modère et que les actions liées à ce thème baissent à l’unisson.”

Deux actions préférées

L’un des noms favoris du fonds est Intact Financial IFC, une société d’assurance canadienne de premier plan. Alors que la plupart des investisseurs se tournent vers les valeurs bancaires, M. Gossack affirme qu’ils ne tiennent pas compte du fait que la plupart des assureurs ont surperformé le secteur bancaire. “Si l’on considère le rendement total, Intact a surpassé la moyenne des banques canadiennes. Sur la base d’un rendement composé sur cinq ans, Intact a enregistré un rendement annualisé de 17,6 %. En comparaison, le FINB BMO équipondéré banques ZEB a affiché un rendement annualisé de 11,5 %."

Notant qu‘Intact est l’un des plus grands fournisseurs d’assurance automobile au Canada, M. Gossack félicite l’équipe de direction pour ses excellentes compétences en matière d’allocation de capital. “Leur rendement ajusté des capitaux propres de 16,7 % à travers tous les cycles du marché a été supérieur à celui de tous les assureurs de dommages nord-américains. Mais ce qui est vraiment remarquable, c’est qu’ils ont réussi à faire croître leurs cotations à un taux moyen à élevé à un chiffre tout en maintenant leur ratio combiné dans les 90 points de pourcentage. En fait, elles ont fait croître leurs polices tout en maintenant une solide rentabilité technique. Il s’agit d’une équipe de gestion très astucieuse”. Acquise en juin 2022, la SFI se négocie à 268,67 dollars canadiens, soit 15,7 fois les bénéfices des 12 prochains mois.

Un autre favori est Iron Mountain IRM, une société de gestion de services d’information basée à Boston et surtout connue pour ses activités de stockage, de récupération et de déchiquetage de documents. “Nous aimons les tendances à long terme, et il s’agit d’une thèse de cycle de prix”, déclare Gossack. “Les volumes ont été stables pour la majeure partie de leurs activités. Mais ils peuvent augmenter leurs prix. Elle bénéficie de la confiance que lui inspire son statut de leader dans son domaine.” L’entreprise bénéficie de 80% de revenus récurrents et d’un “taux de rétention très élevé”, affirme M. Gossack. “Quand on pense aux entreprises qu’elle sert, notamment les institutions financières, les prestataires de soins de santé et les agences gouvernementales, elles veulent faire confiance à la capacité d’Iron Mountain à conserver leurs dossiers, au cas où elles feraient l’objet d’un audit. Elles veulent aussi être sûres que leurs documents sont éliminés correctement, car ils contiennent beaucoup d’informations privées.”

Avec une capitalisation boursière de 37,5 milliards de dollars, Iron Mountain se négocie à un plus haut historique de 128 dollars par action, soit un multiple cours/fonds d’exploitation de 11,9 fois. Le rendement du dividende de l’action est de 2,24 %

Le marché haussier des actions a encore de la marge

Entre-temps, les marchés boursiers ont bénéficié de vents favorables, et M. Gossack affirme que la phase haussière qui a débuté à la mi-2022 a encore de la marge. “Nous avons examiné la situation sous différents angles, et l’une des choses que nous contestons, c’est que nous ne pensons pas que ce marché haussier ait été uniquement alimenté par l’IA ou sept grandes valeurs technologiques. Nous dirions plutôt qu’il s’agit d’un marché tiré par l’industrie. Nous avons vu des valeurs industrielles de différentes capitalisations boursières surperformer. Nous avons vu les valeurs industrielles de l’indice Russell 2000 des marchés européens et japonais surperformer. Nous sommes en présence d’un cycle industriel mondial”.

Alors que les investisseurs s‘inquiètent d‘un atterrissage en douceur, d’un atterrissage brutal, ou se demandent si les conditions du marché sont trop bonnes pour durer, M. Gossack estime que de nombreuses entreprises les plus liées à l’économie mondiale négocient près de leurs sommets boursiers, ce qui devrait nous renseigner sur l’état de la situation.

En outre, il affirme que, d’après les estimations des comptes en espèces, de nombreuses personnes n’ont pas encore participé au marché haussier. “Beaucoup de gens se sont mis à l’abri et attendent toujours d’avoir des certitudes. Par exemple, les fonds du marché monétaire de détail américains ont atteint des niveaux record de 1 900 milliards de dollars d’actifs sous gestion, soit près du double du pic atteint lors de la pandémie de covid-19. Mais le marché est aujourd’hui à son plus haut niveau historique. Cet argent qui reste sur la touche attend donc essentiellement un recul pour pouvoir entrer sur le marché à prix réduit”.

Pour ce qui est de l‘avenir, M. Gossack estime que les conditions du marché restent attrayantes. “Nous sommes toujours dans une situation favorable”, observe-t-il. “Il s’agit d’un marché haussier sain. Il n’a pas seulement été porté par l’IA, mais aussi par l’industrie, et les tendances que nous avons suivies se maintiennent. Ces tendances comprennent la croissance des bénéfices, les montants records de liquidités en attente et la santé de l’économie. Nous sommes très attentifs à la macroéconomie. Mais en fin de compte, nous sommes des sélectionneurs d’actions ascendants. De notre point de vue, le risque est toujours présent, et le marché haussier ne dure que depuis deux ans et demi”.


Cet article a été généré à l'aide de l'automatisation et revu par les rédacteurs de Morningstar. l'utilisation de l'automatisation par Morningstar.

L'auteur ou les auteurs ne possèdent pas de parts dans les titres mentionnés dans cet article. En savoir plus sur les politiques éditoriales de Morningstar.

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